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jueves, 22 de diciembre de 2022

Le racisme, allié du capital

 Le racisme est la partie la plus abjecte de l’être humain. Le raciste cherche à préserver l’identité tribale de sa communauté, rejetant toute perspective de développement de l’universalité de l’être humain. La pulsion de haine est en même temps liée à l’exclusion de toute personne qui ne partage pas les valeurs identitaires qui enferment la communauté dans une sorte de système autarcique où l’exogène représente un danger potentiel. Il faut lutter contre la xénophobie et la colonisation culturelle des discours suprématistes qui provoquent de graves fractures dans les sociétés, en suscitent la peur et la ségrégation comme synergie discursive d’un populisme réactionnaire qui nous éloigne de l’internationalisme et des valeurs qui nous font progresser en tant que collectif et société diverse. Le racisme est un moyen supplémentaire du capitalisme pour fractionner le pouvoir émancipateur de la classe ouvrière.


La délétère instrumentalisation électoraliste de la crainte contre la diversité est habituellement alimentée par des formations populistes réactionnaires qui diffusent un discours viscéral de division et confrontation ainsi que la manipulation des perceptions de l’imaginaire social. La psyché la plus instinctive et irrationnelle de l’être humain est liée à une plus grande distorsion car elle n'a pas besoin d’une analyse approfondie, mais au contraire d’un discours qui focalise la frustration de la communauté sur toute personne différent comme sujet catalyseur de tous les maux qui frappent la société. Par ailleurs, l'ethnocentrisme est une construction sociale qui vise à remplacer la lutte de classe par la représentation identitaire, afin de préserver les élites d’être remises en question en tant que classe dominante qui impose des mesures socio-économiques diamétralement contraires aux intérêts de la majorité. En revanche, il existe des mouvements de dénonciation comme « Black Lives Matter » qui articulent une sensibilisation globale contre le racisme. Angela David avait déjà remarqué que pour détruire les racines du racisme, il faut renverser tout le système capitaliste.

Article publié dans l'Humanitè nº23588