Le racisme, allié du capital

 Le racisme est la partie la plus abjecte de l’être humain. Le raciste cherche à préserver l’identité tribale de sa communauté, rejetant toute perspective de développement de l’universalité de l’être humain. La pulsion de haine est en même temps liée à l’exclusion de toute personne qui ne partage pas les valeurs identitaires qui enferment la communauté dans une sorte de système autarcique où l’exogène représente un danger potentiel. Il faut lutter contre la xénophobie et la colonisation culturelle des discours suprématistes qui provoquent de graves fractures dans les sociétés, en suscitent la peur et la ségrégation comme synergie discursive d’un populisme réactionnaire qui nous éloigne de l’internationalisme et des valeurs qui nous font progresser en tant que collectif et société diverse. Le racisme est un moyen supplémentaire du capitalisme pour fractionner le pouvoir émancipateur de la classe ouvrière.

La délétère instrumentalisation électoraliste de la crainte contre la diversité est habituellement alimentée par des formations populistes réactionnaires qui diffusent un discours viscéral de division et confrontation ainsi que la manipulation des perceptions de l’imaginaire social. La psyché la plus instinctive et irrationnelle de l’être humain est liée à une plus grande distorsion car elle n'a pas besoin d’une analyse approfondie, mais au contraire d’un discours qui focalise la frustration de la communauté sur toute personne différent comme sujet catalyseur de tous les maux qui frappent la société. Par ailleurs, l'ethnocentrisme est une construction sociale qui vise à remplacer la lutte de classe par la représentation identitaire, afin de préserver les élites d’être remises en question en tant que classe dominante qui impose des mesures socio-économiques diamétralement contraires aux intérêts de la majorité. En revanche, il existe des mouvements de dénonciation comme « Black Lives Matter » qui articulent une sensibilisation globale contre le racisme. Angela David avait déjà remarqué que pour détruire les racines du racisme, il faut renverser tout le système capitaliste.

Article publié dans l'Humanitè nº23588

La armonía del latido

Ses rêves étaient éphémères comme la brise de son esprit

Le parfum de la délicatesse à un moment où son univers était la preuve de son brouillard intérieur
Dans les chants d’une sirène qui cousait sa bouche pour protéger de sa profondeur le poète
La danse fébrile du passage du temps sur la douleur inattendue de la rose

Sus sueños eran etéreos como la brisa nívea de su espíritu
La fragancia de la delicadeza en un instante donde su universo era la prueba de su bruma interior
Donde acariciaban su piel mariposas
Volar era la sintonía de su verdad
Y precipitarse en el vértigo de la irrealidad para ser eco en el corazón solitario
Déjame caer entre tus brazos para sentir la armonía del latido de la esperanza
El náufrago siente la posibilidad de soñar cuando alguien lee el mensaje de la botella que lanzó en las profundidad de la soledad
Su piel era un puzzle de sentimientos encontrados
En los cantos de una sirena que se cosió la boca para proteger de su profundidad al poeta
La danza febril del paso del tiempo sobre el dolor inesperado de la rosa
El caos
expresión del delirio del estado de conciencia del amanecer del vacío

La música

 Los pájaros posados sobre las cicatrices que rodeaban el ritmo tranquilo de su ausencia

La música la salvó del crepúsculo de la realidad 

Caer era como sentir la libertad de un pájaro volando sobre el corazón solitario 

A veces se despertaba cantando una canción que hacía bailar sus manos 

Su alma se reflejaba en el espejo

junto con el eterno eco del deseo

Su vida era la música 

Llevaba una partitura y una brújula tatuada en su ser

el público aplaudió cada una de sus heridas e ilusiones en la escena universal del significado de la existencia 

Margaritas acariciando su destino y estigmas 

Después de la actuación

Le gustaba quedarse sola en el escenario para sentir su esencia flotando sobre la banda sonora de su existencia

El laberinto necesario

Soñar es el laberinto necesario

La flor marchita esperando la posibilidad del amanecer

El tiempo acariciando la piel

El eco de un corazón en una caracola a la orilla del recuerdo del mar

Rêver est un labyrinthe indispensable.

La fleur fanée attendant la possibilité de l’aube

Le temps caressant la peau

L’écho d’un cœur dans une conque au bord du souvenir de la mer

Llora la sirena

L'écho guidera peut-être la solitude de sa bien-aimée jusqu'au clair-obscur de l'âme et, à l'aube, il découvrira sa chanson noyée dans les profondeurs de la conque tatouée sur sa poitrine

La sirena se suicida en el fondo de su dolor

negándose a cantar para no matar la esperanza del náufrago 

Se mira en el espejo de sus ojos a través del mar para mecer el poema en la botella 

Y lanza su tristeza contra las rocas 

esperando escuchar un corazón romperse 

Quizás el eco guíe la soledad de su amado hasta los claroscuros del alma y al amanecer descubra su canto ahogado en el fondo de la caracola que lleva tatuada en el pecho

Todos tenemos necesidad de un tesoro en las profundidades de nuestro precipicio

Qué nos haga confundir la caída con la esperanza de volar 

Llora la sirena porque no sabe amar más allá de las profundidades del mar

El silencio

Le silence est le langage blessé de l’âme
Le silence est l’écho de la sirène hurlant au fond du cœur de votre image endormie dans le miroir
L’existence est le parcours par le fil du funambule
tracé sur la silhouette de sa bien-aimée qui imite de ses mains le vol de l’oiseau qui recrée la folie
Le silence est le souvenir de la tempête
acceptée comme symbole de la conscience de la réalité multiple et malléable selon l’état de liberté du vagabond

El silencio es el lenguaje herido del alma bailando mientras anhelamos el arrullo de las hojas
acariciando las mejillas de una bailarina derrotada que ama trazar surcos en la piel del náufrago
El silencio es el eco de salvación de la sirena gritando en el fondo del corazón de tu imagen dormida en el espejo
La existencia es el recorrido de puntillas por el hilo del funambulista
trazado sobre la silueta de su amada que imita con sus manos el vuelo del pájaro que recrea la locura
El silencio es el recuerdo de la tormenta en el interior de la pena
aceptada como símbolo de autocociencia de la realidad múltiple y maleable según el estado de libertad del vagabundo

Pluralisme, la bataille culturelle

 Les médias mainstream sont habituellement contrôlés par l’oligarchie, afin de transformer leurs lignes éditoriales en instruments de propagande, ainsi qu'en de puissants appareils de mystification idéologique. Pour reproduire leurs schémas d’interprétation de la réalité, les élites socio-économiques ont besoin de maîtriser les émotions populaires et d’engendrer en même temps un récit monolithique qui pousse la classe travailleuse à accepter la subordination à la structure économique et à la doxa neoliberal. D’autre part, le système doctrinal vise à influencer chaque domaine de notre existence (biopolitique). Les millionnaires achètent des médias précisément pour avoir, sous leur influence, un puissant dispositif narratif qui défend leurs intérêts et, à son tour, répand le discours des organisations politiques proches de leurs postulats.

 Les forces réactionnaires ont compris  l’importance de remporter la bataille culturelle (en utilisant la terminologie Gramscienne) pour sublimer leurs structures de privilèges et neutraliser tout discours alternatif au credo néolibéral avec son fameux slogan "there is no alternative". Leur façon la plus efficace de dominer les esprits est d’apprivoiser la volonté à travers l’incertitude, ainsi que de donner l'impression qu’il est impossible de modifier rationnellement le statu quo libéral. Toute dynamique contraire au capitalisme et à son corpus idéologique serait considérée comme une sorte d’infantilisation: un genre de béhaviorisme psychosocial dans lequel toute envie d'émancipation est marginalisée par l'establishment idéologique. Or, un peuple qui ne perçoit pas son pseudo-esclavage ne sera pas en mesure de voir ses chaînes et finira même par défendre les axiomes de son aliénation.
Dans ce contexte, le métacapitalisme ou capitalisme numérique est devenu le bras idéologique de la mondialisation financière : un essaim de désinformation circulant sur les réseaux "asociaux" dont les algorithmes privilégient la divulgation des prémisses les plus réactionnaires. Cette vague néoconservatrice, dans laquelle l'égocentrisme et l'individualisme exacerbé sont renforcés, a déplacé l'axe sociétal vers la droite et sa version la plus extrême et populiste. L’hégémonie culturelle du libéralisme autoritaire a créé un état d’anesthésie sociale généralisée qui nie toute réalité alternative au discours de la caverne médiatique de désinformation.
 La gauche transformatrice doit désamorcer les dogmes apparemment inébranlables du néolibéralisme pour générer une dynamique symbolique et subjective d’émancipation. Encourager le pluralisme éditorial signifie en retour le renforcement de la démocratie, contrairement à la création d’oligopoles de désinformation qui contribuent à engendrer un risque nuisible pour les sociétés libres. D'autre part, il est essentiel de renforcer les médias alternatives qui défendent en tant que fin l’émancipation de l’être humain, en engageant une bataille culturelle face à la cosmovision du capitalisme financier et de ses structures hégémoniques.

Tribune publiée dans l'Humanité nº 23520

L'hégémonie de ta voix

La terrible absence de tes lèvres dans mon ombre

Incapable d’exister sans tes yeux me regardant dans le miroir
Les caresses de la brume au crépuscule de tes rêves
L’hégémonie de ta voix dans la traduction de mon âme
La mélodie minimaliste de l’arôme ultime de la rose quand elle assume son éternité se flétrissant
Je reviens aux clairs-obscurs des rues solitaires
Je cherche les fissures pour sentir tes pas dans ma solitude

La terrible ausencia de vuestros labios en el deambular de mi sombra
Incapaz de poder existir sin tus ojos contemplándome en el espejo
Las caricias de la bruma en el crepúsculo de tus sueños
La hegemonía de tu voz en la traducción de mi alma
La melodía minimalista del aroma último de la rosa cuando asume su eternidad marchitándose

Vuelvo a los claroscuros de las calles solitarias

Buscando las grietas para intuir tus pasos por mi soledad

Los estigmas del subconsciente

La solitude de la muse au bord de sa délicate obscurité

L’invité inattendu qui joue à la roulette russe avec sa faim
Le chat qui traverse vos cauchemars sans regarder
La dernière mot prise délirantement par le psychanalyste qui avoue que la santé mentale est une invention de fous incapables d'expliquer les stigmates du subconscient
Hurlant de rage d’avoir l’avant-dernière chance du triple saut sans peur du filet
ni l’araignée qui s’approche dans les clairs-obscurs au risque d’être dévorée par les oiseaux qui volent dans votre tête

La soledad de la musa al borde del precipicio de su delicada oscuridad
El huésped inesperado que juega a la ruleta rusa con su hambre
El gato que cruza tus pesadillas sin mirar
La última palabra sujetada con delirio por el psicoanalista que reconoce que la cordura es un invento de los necios incapaces de explicar los estigmas del subconsciente
Quemar las máscaras en una hoguera junto al miedo al fracaso y olfatear las mellas del asfalto buscando el corazón de alquitrán en llamas
Vivir sin alcanzar nunca la incertidumbre del presente confrontando el dolor existencial a cara de perro
Aullando rabioso por tener la penúltima posibilidad del salto triple sin miedo a la red
ni a la araña que se aproxima por los claroscuros arriesgándose a ser devorada por los pájaros que vuelan en tu cabeza

Consciente de sa folie

Elle aimait regarder voler les oiseaux de sa tête

Pendant qu’elle brisait la cage de sa conscience avec ses dents.
elle avait besoin de faire taire les voix qui discriminaient son droit de se sentir vivante sous la pluie
Elle dansait consciente de sa folie
En imitant qu’elle volait en caressant la brise avec ses bras
Et en créant une belle chorégraphie unique qui guérissait ses blessures à chaque gesticulation de son âme libre

Amaba contemplar volar los pájaros de su cabeza

Mientras con sus dientes destrozaba la jaula de su conciencia
Aspiraba a no tener miedo para soñar en libertad y construir su propio universo
No le importaba la soledad cuando necesitaba silenciar las voces que discriminaban su derecho a sentirse viva bajo la lluvia
Danzaba consciente de su locura
Imitando que volaba acariando la brisa con sus brazos
Y creando una hermosa y única coreografía que sanaba sus heridas a cada gesticulación de su alma libre

Toile d'araignée

Ils tissent des fils de rouille

De traditions ancestrales
Des interférences et des courts-circuits dans la volonté
L’esclave qui ne perçoit pas les chaînes est condamné à détester la liberté
Rêver est la boussole de l’esprit qui tente d’échapper au labyrinthe
Courir à travers des horizons inconnus pour fuir à une réalité construite sur mesure de la cage
L’espoir du trapéziste imitant l’essence de la brise marine
Fermer les yeux et blessures
Pour découvrir qui tu es vraiment
Et sentir la liberté dans tous les pores de ta peau

Van tejiendo hilos de óxido

De endogámicas tradiciones
De interferencias y cortocircuitos en la voluntad
El esclavo que no percibe las cadenas está condenado a detestar la libertad
Y el canto de los pájaros se reemplaza por el podrido zumbido de las moscas
Soñar es la brújula del espíritu que intenta escapar del laberinto
Las arañas debajo de la lengua
En los oídos
Entre las cicatrices donde estuvieron una vez tus alas
Correr por horizontes desconocidos para escapar de una realidad construida a medida de la jaula
La esperanza del trapecista imitando la esencia de la brisa del mar
Cerrar los ojos y las heridas
Para descubrir quién eres
Y sentir entonces la libertad en cada poro de tu piel

L’esclave qui ne perçoit pas les chaînes est condamné à détester la liberté

Héritocracie

 La liberté est la capacité de développer notre essence de manière harmonieuse au sein de la collectivité. L’égalité est à son tour une condition sine qua non pour parvenir à l’émancipation de l’être humain et rompre avec la dynamique matérielle et symbolique de domination. En revanche, le néolibéralisme autoritaire interprète la liberté comme une sorte d’égalité des chances, en omettant qu’il existe une minorité ostentatoire du capital et du patrimoine qui accroît les inégalités entre les classes, favorisant la concentration de richesse et la reproduction endogamique de ses prébendes. Dans cette perspective, le fait d’être né dans une classe sociale déterminée influe en grande partie sur l’avenir de l’individu. D’autre part, pour maintenir ce récit d’injustice, les élites socio-économiques ont besoin de toute une structure tentaculaire idéologique qui discipline les consciences; autrement dit, pour préserver le modèle systémique d’assujettissement, il est nécessaire de développer une biopolitique (en utilisant la terminologie de Foucault) pour gérer chaque spectre objectif comme subjectif de la existence. Ce n’est que sous une hégémonie culturelle néolibérale que l’on peut légitimer le mode de production capitaliste : structure où l’exploitation de l’être humain et la mise en compétition brutale de tous contre tous, constituent le leitmotiv de son expansion; en reproduisant l’axiome de Thomas Hobbe « homo homini lupus est ».

 Par ailleurs, l’héritage patrimonial et les privilèges de classe continueront de reproduire d’énormes inégalités entre le peuple et l’oligarchie. L’individu est conditionné par le champ social et symbolique auquel il appartient, déterminé par l’habitus et la normalisation des structures de pouvoir/domination - "théorie de champ" développée par Pierre Bourdieu-. Dans la même veine, des termes comme travail dur et méritocratie cachent une dialectique bourgeoise de réalité déformée. Un enfant d’une famille travailleuse ne jouira jamais des mêmes chances qu’un membre de l’élite parce qu’il partira d’un milieu matériel et social diamétralement opposé; c’est-à-dire une sorte de cartographie de domination à la fois objective et subjective, recréée pour que la caste puisse maintenir et reproduire ses privilèges au détriment de la majorité subordonnée. Méritocratie ou héritocracie: reproduire le statu quo de classe privilégiée en maintenant les facteurs déterministes, sociaux et économiques.

 Pour corriger cette anomalie démocratique, il faut promouvoir les politiques de redistribution et la propriété collective en tant que facteur de développement public. Il est essentiel de socialiser les sources de richesse, ainsi que de nationaliser les secteurs clés de l’économie. Les déséquilibres sociaux sont incompatibles avec les aspirations d’une démocratie hautement développée. Reproduire les privilèges va à l’encontre de l’évolution de l’être humain et de ses aspirations émancipatrices. Malheureusement, les forces progressistes se trouvent dans un contexte difficile parce que l’axe sociétal a basculé à droite et l’extrême droite à cause d’un capitalisme numérique qui a généré un état d’assimilation des valeurs néolibérales : individualisme exacerbé, manque d’empathie sociale et admiration pour les personnes ayant un statut social élevé.

 La liberté est construite collectivement où l’émancipation est le fruit de l’égalité et du développement de la société. Or, le modèle économique réactionnaire et la répartition scandaleuse des richesses condamnent les sociétés à l’involution prédatrice. En revanche, la promotion de la liberté et de l’égalité est le moteur de la démocratie sociale. Il faut remplacer la méritocratie (c’est-à-dire l’héritocratie) par la justice sociale.

Article publié dans l’hebdomadaire Politis numéro 1712

La grieta del verso

La folie est l’anesthésie de la souffrance du fou
Les yeux décomposés des
masques en feu
Le langage incompréhensible
du côté obscur de la douleur
J'ai ressenti de l'alcool dans tes veines
Et du sang dans le poème  
que tu récites nue devant le miroir
 
Je peux retranscrire la souffrance de votre âme
jusqu’à ce que je m’endorme dans la plaie
 
 
He sido el espanto del gato
descubriendo su sombra
en el instinto del plenilunio
La grieta del verso  
por donde resucitan
los labios de la musa
La daga de la princesa
Que se hiere el alma
Para sentirse viva
 
La locura es la anestesia del sufrimiento del loco
Los ojos descompuestos de las
Máscaras en llamas
El lenguaje ininteligible
Del lado oscuro del dolor
 
He sentido que tienes alcohol en las venas
Y sangre en el poema  
que recitas desnuda frente al espejo
 
Puedo transcribir el dolor de tu alma
hasta quedarme dormido en la herida

Un trazo impresionista

L'amour est l'absence du mythe quotidien de la vulgarité.

Ton sourire éternel dans le miroir invisible de mes ténèbres
Je veux qu'on sente la résurrection sous la pluie sans craindre les cristaux cloués dans le passé
L’avant-dernière danseuse qui habite sous mes cendres

Te amo a pesar de los laberintos de la locura
La responsabilidad del clown desmaquillándose el alma
La penúltima bailarina habitando bajo mis cenizas
El fuego debajo de la cama mientras nos abrazamos esperando que el tiempo se detenga y podamos saltar desde el precipicio
Tu sonrisa eterna en el espejo invisible de mi oscuridad
La desesperación es el vacío ausente en el recuerdo
Un trazo impresionista enmedio de la tormenta interior y tu boca en el veneno de la pasión
Quiero que sintamos la resurrección bajo la lluvia sin importarnos los cristales clavados en el pasado
Amar es estar ausente del mito cotidiano de la vulgaridad
Fugarnos de la experiencia de los cuerdos

El laberinto de sus heridas

La destruction est le paradigme des bêtes, frappant dans la caverne aveugle de l’âme humaine

La destrucción es el paradigma de las bestias

Golpeando en la caverna ciega del alma humana

Silvie ha sentido demasiadas veces el eructo nauseabundo del odio dosificado
mientras trataba de escapar por el laberinto de sus heridas
"Me han dejado más marcas los golpes invisibles del grito funesto que las heridas que acaban casi siempre por cicatrizar ... Pero el eco, cómo puedo, joder, silenciar el trueno enmedio de la noche"
La lluvia y el relámpago de cristales precipitados
El amor escupiéndole en la cara
Y ella pequeña e invisible murmurando epitafios mientras espera que los dioses se calmen y se disipe la tormenta en un pesado e infinito silencio
Sentada en el salón mirando como el reloj descuenta sus horas
No se atreve a abrir la puerta
Y correr sin mirar atrás
Hasta llegar al mar y desnuda resucitar
Entre las olas de una puesta de sol que acaricie tibia su piel
Y le recuerde el sentimiento poderoso de la libertad

L'histoire universelle de la mélancolie

Traverser les bords de la folie

Dansant avec la nuit
Où les baisers ont le goût de l’absinthe
un rêveur au bord de l’abîme contemplant les étoiles attendant l’âme fugace de ses délires
pour danser jusqu’à disparaître de l’histoire universelle de la mélancolie

Transitar por los márgenes de la locura
Bailando con la noche
Donde los besos saben a absenta
Bajo una farola que imita el dolor de la luna  

una lágrima artificial trazada en la soledad compartida
Y un soñador al borde del abismo contemplando las estrellas esperando el alma fugaz de sus delirios
Para bailar hasta desaparecer de la historia universal de la melancolía
Sigo las trazas sobre los muros de tu ingravidez
Para sentir en la autodestrucción la libertad de la pureza del verso
Te espero en el claroscuro del la esquina de la barra para brindar por la tranquilidad del penúltimo trago

Naipe rojo

La blessure endémique que le psychanalyste n’a pas su déchiffrer alors qu’il est enfermé dans le vertige de ton inexistence

La liberté est de crier à votre ombre sans attendre une réponse

Huérfano de la ruleta rusa
De la rosa que aprietas entre los dientes
La libertad es gritarle a tu sombra sin esperar una respuesta
El naipe rojo tatuado en la delicada muñeca de un suicida secando sus lágrimas a la deriva
La endémica herida que no ha sabido descifrar el psicoanalista mientras se queda encerrado en el vértigo de tu inexistencia
- Cómo comprender la locura -, preguntó Luna, descendiendo a los infiernos
-Hazle una herida a un cuerdo y asómate a la oscuridad

L'image poétique

El dolor del amor entre los cristales 

la lluvia imperceptible sobre las miradas titilantes de los enamorados 

Las sombras sempiternas de París

El arrullo de la libertad

La fecha del final de la función

Il n'y a plus de vertiges. Il joue sa meilleure chorégraphie en oubliant son irréalité.

son âme dansant dans le miroir
À travers une fissure, il lui a chuchoté la date de la fin de la représentation

Su alma bailando en el espejo
A través de una grieta le ha susurrado la fecha del final de la función
Los dedos de los pies se han convertido en hielo
Se ha sentado al borde del abismo
Han desaparecido los muebles
Los muros El reloj de pared
Un paisaje infinito ha surgido entre las tinieblas
Ha tarareado una melodía
Y le ha dejado de importar el dolor y la alegría
Solamente el instante en cada gota de existencia que se precipita en el vacío
Ya ha vencido el vértigo
Y ejecuta su mejor coreografía en el olvido de su irrealidad

Tu único personaje

quand nous découvrons notre fragilité

nous nous rendons à l’évidence

tout est éphémère

même la réalité

 

intentamos disimular la existencia de thanatos

pensando en la infinitud de nuestro periplo en el caos de la rueca

cuando descubrimos nuestra fragilidad

nos rendimos a la evidencia

todo es efímero 

incluso la realidad

aprovecha el instante por muy absurda que te parezca

la vida 

eres tu único personaje

asume tu interpretación

Non à la guerre!

 La guerre est un instrument impérialiste pour imposer de nouveaux espaces de contrôle géopolitiques et de spoliation des richesses des peuples soumis. Dans un conflit armé, les seuls bénéficiaires sont les oligarchies qui récoltent des dividendes tout en spéculant sur les misères, car la guerre est une bonne affaire dans le mode de production capitaliste. C’est toujours la classe ouvrière qui souffre des conséquences dévastatrices de la guerre. En revanche, les élites socio-économiques ne participent jamais aux premières lignes matérielles et physiques des conflits. La guerre est un monstre de politique infâme planifié dans les bureaux des oligarques, qui mettent sur le tableau les innocents sacrifiés en échange de profits fallacieux. Les drapeaux servent parfois uniquement à dissimuler les graves injustices sociales et l’état endogamique de corruption des castes qui subjuguent leurs propres peuples. L’internationalisme rassemble les êtres humains dans une dynamique d’émancipation collective, tandis que les nationalismes exacerbés profitent aux élites en semant la rancoeur et la peur en divisant la classe laborieuse. Celui qui entreprend une guerre est  délégitimé politiquement et moralement parce que les conflits armés ne font que ruiner et détruire les peuples. Les guerres sont inhérentes au néolibéralisme autoritaire qui sape les démocraties, et dont la voracité a besoin de la dichotomie dominants-dominés pour reproduire les structures systémiques financières. Les peuples doivent se positionner diamétralement contre la guerre parce que les travailleurs ne prospèrent que lorsque la paix règne grâce aux richesses collectives produites par leur travail. L’évolution est liée au pacifisme et à un imaginaire collectif d’émancipation de toute structure d'assujettissement. La guerre étant la plus absolue régression de l’être humain. La classe ouvrière doit crier avec ses cœurs battant à l’unisson :

"Arrêtez ces guerres maudites!
Que les épines n'oublient pas/
L'arôme des roses/
Que la paix soit le chemin d'évolution/
Du battement sempiternel de l'humanité."

Article publié dans l'Humanité le 8 Avril 

TRIBUNA. Malditas guerras

 La guerra es un instrumento imperialista para imponer nuevos espacios de control geopolíticos y de expoliación de las riquezas de los pueblos sometidos. En un conflicto bélico, los únicos beneficiados son las oligarquías que siguen atesorando dividendos dado que la guerra es un buen negocio dentro del modo de producción capitalista. En cambio, quien siempre sufre las consecuencias devastadoras de la guerra es la clase trabajadora. Las élites socioeconómicas nunca participan en las primeras líneas materiales y físicas de los conflictos. La guerra es un monstruo de deleznable política que se planifica en los despachos de los oligarcas que ponen sobre el tablero a los inocentes que serán sacrificados a cambio de espurios beneficios.

 La industria armamentística incrementa exponencialmente sus beneficios en tiempos de guerra o posible confrontación entre potencias, mientras la clase trabajadora sufre directamente las consecuencias materiales y humanas de los negocios estratégicos de las oligarquías.

 Las banderas a veces sirven solamente para esconder las severas injusticias sociales y el estado endogámico de corrupción de las castas que subyugan a sus propios pueblos. En revancha, el internacionalismo une a los seres humanos en una dinámica de emancipación colectiva, mientras los nacionalismos exacerbados benefician a las élites sembrando la inquina y dividiendo a la clase trabajadora. Ahora bien, quien emprende una guerra, queda ipso facto deslegitimado política y moralmente porque los conflictos armados solamente generan a los pueblos ruina y caos. Las guerras son inherentes al neoliberalismo autoritario que socava las democracias, y cuya voracidad necesita de la dicotomía dominantes/ dominados para proteger y reproducir sus estructuras sistémicas financieras. A ningún pueblo le es beneficiaria la guerra porque los trabajadores solamente prosperan cuando la paz predomina para generar riqueza colectiva gracias a su fuerza de trabajo.

 Por otro lado, la evolución de las personas está estrechamente vinculada al pacifismo y a un imaginario colectivo de emancipación de toda estructura de servilismo. Por contra, la guerra es la más absoluta involución del ser humano. La clase trabajadora debe clamar con sus corazones latiendo al unísono: Paren estás malditas guerras

Insomnio

Personne ne lui a expliqué l’écho de la douleur

quand la tristesse devient chronique

No entendía el mundo
Ni sabía transcribir el vacío que sentía bajo la almohada
Donde habitaba su corazón junto al insomnio de su alma
Las noches de luna llena se metía en la bañera y entretenía su hundimiento
haciendo barquitos de papel
Nadie le explicó el eco del dolor
Cuando se hace crónica la tristeza
Quizás si durante el sueño
trazaran unos versos de esperanza en su piel
Quizás al despertar agarraría hilo y aguja
Para coser sus heridas

Ana et Mia

 Ana vient de célébrer ses 24 ans, cette jeune madrilène est la présidente de l'association Le miroir concave. Elle a passé une grande partie de sa vie dans des Centres de santé dont les thérapeutes ont essayé de lui arracher les cristaux de ses veines. Son dossier clinique montre trois tentatives de saut mortel avec une double pirouette, mais elle n'a jamais réussi à se débarrasser du filet. Ana aime bien les tatouages de papillons noirs et de rayer les nuits sur sa peau; par contre, elle déteste parler de sa cicatrice et des projets d'avenir.
  Ana a présenté son association le dimanche dernier, elle portait une robe de soirée rouge et une auréole mélancolique, elle a essayé de sourire à plusieurs reprises, mais les papillons ont commencé à sortir de la cicatrice de ses ailes. Des journaux locaux et un magazine spécialisé dans des ombres chinoises étaient présents dans l'inauguration. Le vernissage a été très agréable, il y a eu des champagnes des et feux d’artifice dans ses yeux.
  La maladie et Ana s'étaient déjà croisé sans le savoir onze ans auparavant, sans s'apercevoir que la douleur de l'oubli génère la cicatrice. Ana n'avait que treize ans quand elle a connu à Mia et elles ont commencé à habiter sous un château de sable. Les deux femmes sont devenues complices qui se bâillonnent la bouche mutuellement pour réinterpréter les signaux de fumée. Les archétypes de  beauté constituant pour elles une sorte d'autodestruction du miroir comme la forme la plus simple de survie. La première thérapeute qui l'avait traitée a souligné que son cœur était comme un coffre où habitait une chrysalide. Ana a déclaré qu’un jour elle avait trouvé un message dans l’écho d’une bouteille et qu’à partir de ce moment-là, elle ne savait plus quoi apporter au désert de son île. 
 

Paris Mon amour. L'instinct des rêveurs

Je suis l’instinct des rêveurs en espérant trouver l’instant créatif de la folie assumée

Paris a bercé mes rêves dans l’instinct du printemps en me montrant l’esprit poétique des fissures de mon coeur
Quand je me donne dans les bras de Morpheus
je parcours vos avenues à la recherche de la chorégraphie de la nuit entre mes mains

París ha acunado mis sueños en el instinto de  la primavera mostrándome el espíritu poético de las grietas de mi corazón
París acariciando mi piel hasta susurrarme el secreto de las palabras en el interior de la botella del náufrago
Cuando me entrego en los brazos de Morfeo
recorro tus avenidas buscando la coreografía de la noche entre mis manos
Sigo el instinto de los soñadores esperando encontrar el instante creativo de la locura asumida
Contemplo el amanecer en mi ventana
Pintando un sol en mi pecho para sentir la melodía de la existencia

ATELIER DE POESIE POUR L’APPRENTISSAGE DE ESPAGNOL. Fiche 4

Hoy hace un magnífico día soleado

Como una enorme sonrisa en el rostro de un soñador

Mañana puede que llueva porque

En sus mejillas existe una lágrima tan hermosa como la luna

Si contemplas las estrellas del cielo

Encontrarás el camino infinito de la melodía de la danza de los pájaros

Aujourd’hui il fait une magnifique journée ensoleillée

Comme un grand sourire sur le visage d’un rêveur

Demain il pourrait pleuvoir parce que

Sur ses joues il y a une larme aussi belle que la lune

Si tu regardes les étoiles du ciel 

Tu trouveras le chemin infini de la mélodie de la danse des oiseaux

Hoy : Aujourd’hui

Hace : Il fait

Una enorme sonrisa : Un grand sourire

En sus mejillas : Sur ses joues

La danza de los pájaros : La danse des oiseaux

Tan….como / Aussi…que

Métaphysique

Le vide est l’habitude de l’incompréhension
L’île déserte dans l’avant-dernier battement de coeur de l’écho de l'amnésie
L’amour est le risque du suicidaire accro à l’existence dans les yeux de sa bien-aimée
Le vertige des ombres à la recherche de la corde de leur destin
Personne ne peut survivre à ses rêves
où la réalité est une interprétation déformée selon la cécité du moment

El vacío es el hábito de la incomprensión
La isla desierta en el penúltimo latido del eco de la desmemoria
La prueba de mi inexistencia es la causa primigenia del silencio
Nadie es capaz de transcribir las lágrimas de las sirenas antes de entregarte al abismo de sus profundidades
El amor es el riesgo del suicida adicto a la existencia en los ojos de su amada
El vértigo de las sombras buscando la cuerda de su destino
Nadie es capaz de sobrevivir a sus sueños
Donde
La realidad es una interpretación deformada según la ceguera del momento

TRIBUNE : Féminisme de classe. Une femme libre est un espoir collectif d'émancipation

 Le féminisme de classe est une composante essentiellement anticapitaliste parce qu’il subvertit l’imaginaire collectif hétéropatriarcat de domination. Quand une femme lutte pour son émancipation, elle entreprend à la fois le chemin de la libération de tout archétype qui limite sa liberté. Le mode de production capitaliste vise à exploiter doublement les femmes : en raison de leur statut de travailleuses et de leur sexe, elles sont plus susceptibles d’être victimes de harcèlement et d’abus de pouvoir au travail. En effet, être une femme devient un facteur supplémentaire pour subir les politiques du système financier et son corpus idéologique qui entraînent intrinsèquement des pulsions de destruction sur toute personne et ressources naturelles susceptible de générer une plus-value. Par ailleurs, les espaces de pouvoir sont drastiquement masculins et hiérarchisés dont les structures patriarcales reproduisent une endogamie sociale afin de préserver leurs privilèges de classe dominante.

 Il est essentiel que les gouvernements prennent des mesures d’urgence pour lutter contre le fléau du féminicide : 113 femmes tuées en 2021. La violence sexiste et sexuelle sont symptomatiques des impitoyables valeurs d’aliénation machistes qui prévalent comme une épidémie au sein de la société. D’autre part, le cyber-harcèlement contre les féministes est courant sur les réseaux sociaux, démontrant ainsi que le capitalisme numérique engendre une pseudo structure réactionnaire hétéropatriarcat qui déploie une apologie de la haine contre tout comportement émancipateur. Le sujet qui se méprise lui-même et pense à son tour que sa position privilégiée est menacée, cherchera à dominer celui qu’il considère comme un obstacle idéologique pour perpétuer son autorité; de cette façon, il s’efforcera de compenser ses carences émotionnelles et empathiques, essayant d’imposer un récit manipulé de la réalité à travers la maltraitance psychique ou psychologique.

 Par ailleurs, le néolibéralisme est l’idéologie hégémonique où les femmes gèrent plusieurs  rôles matériels et symboliques : travailleuse, épouse, mère et personne soignante. Femmes piégées dans une structure cognitive d’émulation de la prépondérance patriarcale (la famille comme cellule essentielle de reproduction des valeurs, traditions-religion, milieu de contrôle social androcentrique, etc.) En revanche, une femme libre est un sujet politique subversif contre tout dogme du système de domination. Dans un tel contexte, le développement d’un mouvement de masse féministe peut renverser l’ordre établi, permettant ainsi la déconstruction des discours réactionnaires : La sororité comme conceptualisation de fraternité et de lutte.

 La théorie queer préconise que le genre soit une construction sociale, remettant ainsi en question l’essentialisme binaire de l’hétéronormativité. Simone de Beauvoir soulignait dans son livre le Deuxième Sexe qu’on « ne naît pas femme, on le devient ». Déconstruire le discours dominant sur les rôles de genres et les discours structuralistes sociaux et suprématistes est une façon de confronter les conceptions totalitaires du système capitaliste. Il existe des structures de discrimination complexes qui convergent sous diverses formes pour exclure des secteurs de la population qui se trouvent marginalisés dans la dynamique sociologique de domination; autrement dit, le système néolibéral gère la surexploitation des catégories non considérées comme prototypes sociaux.

 En outre, la société de consommation renforce l’hypersexualisation des femmes pour érotiser certains produits destinés à un marché essentiellement masculin. La féminité est une construction politique subjective gérée par l'hétéropatriarcat et son credo néolibéral, où l’industrie de la publicité joue un rôle prépondérant en réduisant les femmes à un objet d’assujettissement (chosification de leur corps), imposant des canons de beauté qui soumettent la société, et en particulier les femmes, à la dictature de l’image.
 Par ailleurs, être une femme dans le système néolibéral est un facteur plus pour souffrir de la précarité de l’emploi, occupant une position subalterne dans les structures d’une société phallocentrique. Dans un tel contexte, le féminisme de classe est intrinsèquement anticapitaliste parce que l’émancipation de la femme est étroitement liée à la nécessité de dépassement d’un système misogyne et autoritaire. Le féminisme représente une avant-garde émancipatrice car il est la lutte contre toutes les formes d’oppression.

No a la guerra

Que les épines n’oublient pas l’arôme de l’essence des roses

Que la paix soit le chemin d’évolution du battement sempiternel de l’humanité

La destrucción es la expansión de la locura en una partida trucada de dados
Donde las bestias imponen la ley del dolor y apuestan con víctimas inocentes
La guerra no tiene justificación porque llena de sombras el corazón y las conciencias
Que no se apaguen entre las llamas las miradas y las risas claras de los niños
La muerte no debe tener cabida en los campos de la razón
Que las espinas no hagan olvidar el aroma de la esencia de las rosas
Que la paz sea el camino de evolución del latido sempiterno de la humanidad

Charlotte de la Rose

 À minuit de l'équinoxe d'automne, l'artiste plasticienne Charlotte de la Rose a été arrêtée, elle est accusée de quatre meurtres et d'une tentative d'homicide. Parmi ses victimes figurent un dramaturge et un poète, un funambule de la faim, un naufragé sans île et un prestidigitateur du temps.

 
 Son modus operandi avait consisté à fréquenter sous les nuits de pleine lune les antres les plus inconnus de Paris; entre les clairs-obscurs et ses crevasses, elle connaissait ses victimes: les uns au bord de l'abîme et les autres battu sur le balancement du trapèze. Charlotte les invitait à un verre d'absinthe et à travers des rires et des grimaces désespérées faisait glisser de ses yeux quelques gouttes de cyanure. Alors que ses victimes agonisaient sous ses rêves, elle s'éloignait accompagnée de ses blessures. Seulement le poète avait survécu parce qu'il était resté immunisé après avoir bu directement de sa bouche.

 
 La police avait commencé à soupçonner une belle femme endeuillée qui se présentait à toutes les cérémonies liturgiques des victimes, en répartissant des roses noires et des poèmes désespérés, et ne faisait que pleurer au sein d'une seule larme gelée sur sa joue. Tandis que la police procédait à son arrestation dans son appartement situé à Montmartre, elle semblait sourire libérée finalement de sa tristesse. Quelques voisins auraient déclaré aux médias présents qu'elle semblait une fée de la mort sous la lune et le scintillement des sirènes

La solitude de la danseuse

Je voudrais peindre une boussole sur ton nombril pour me perdre dans tes rêves jusqu’à faire partie de ta peau

Atelier de poésie pour l'apprentissage de l'espagnol. Fiche3

La risa es el lenguaje universal de los espíritus libres
En el espejo de sus sueños
había tantas estrellas como gotas de lluvia
En cada esfera frágil y cristalina
podíamos anticipar el baile de sus manos
Imitando la sombra de los maravillosos pájaros
que todos los soñadores tienen sobre la cabeza
 
Le rire est le langage universel des esprits libres
Dans le miroir de ses rêves
il y avait autant d’étoiles que de gouttes de pluie
Dans chaque sphère fragile et cristalline
nous pouvions anticiper la danse de ses mains
Imitant l’ombre des merveilleux oiseaux
que tous les rêveurs ont sur la tête
 
 
Tantas….como/ autant….que.              Le rire/ la risa
En cada/ dans chaque.                         Gouttes de pluie/ gotas de lluvia
Había/ il y avait.                                     Rêveurs/ soñadores
Nosotros podíamos/ nous pouvions.                Sur la tête/ sobre la cabeza
 
# punto fonético : Ñ (gn)

Cuánto tarda una lágrima en cruzar la mejilla

 

Le temps est relatif et change selon la passion ou les blessures de nos âmes
Les instants sont la chorégraphie éphémère de notre existence
L’apesanteur de l’oiseau à la recherche de son devenir
Le moment de la plénitude quand un trapéziste sent la sensation de voler

Nos hemos habituado a la rapidez
Sin tener en consideración la importancia del instante
Cuánto tarda una lágrima en cruzar la mejilla
Cómo contabilizar el silencio y los sueños de los olvidados entre una multitud
Veloz y preocupada para llegar a la caverna
Inmisericorde del sistema de producción
Cuánto dura un beso de una despedida
Si se mantiene infinito clavado en el pecho
Mientras el enamorado se aleja
Cuánto debe durar el dolor
Si a veces nos acompaña toda una vida
Los instantes son la coreografía efímera de nuestra existencia
La ingravidez del pájaro buscando su devenir
El momento de plenitud cuando un trapecista siente la sensación de volar
El tiempo es relativo y se modifica según la pasión o las heridas de nuestras almas

Qu’est-ce que l’amour ?

Qu’est-ce que l’amour ?

Sentir l’essence de ses rêves sur les lèvres de sel du naufragé
Aimer jusqu’à l’infini de l’horizon en contemplant le devenir des vagues de la mer dans le souvenir de ses yeux

Qué es el amor
Sentir la esencia de sus sueños en los labios de sal del náufrago
Que solamente necesita el latir de su corazón en el eco de la botella que arroja al mar
El amor es coser sus heridas abrazando su soledad y comprendiendo su ser sin necesidad de palabras
Amar hasta el infinito del horizonte contemplando el devenir de las olas del mar en el recuerdo de sus ojos

El embriagador canto de las sirenas

La résurrection des papillons noirs sous forme de pluie de cendres dans vos yeux

Sin movimiento no existe la inercia de la posibilidad de imaginar el vuelo
Cuando el caos rige la coreografía del interior
Traduce el eco de tu caída y aprende a escanciar la sangre de tus delirios
Hasta que la realidad del vidrio roto te sirva para rasgar la realidad
Y asomarte al precipicio
Para escuchar el embriagador canto de las sirenas
El amor es destruirte en la pasión suicida de la adicción al veneno de los labios fríos de la sinrazón
La locura es mirarte a través de las costuras de la piel transcribiendo el eco del subconsciente
La resurrección de las mariposas negras en forma de lluvia de ceniza en tus ojos
Donde la vida merece la pena
Se multiplican los náufragos en el olvido

Mientras esperas en el espejo

Le destin est l’acceptation de la cicatrice
Des épines tatouées sur tes joues
Tandis que tu attends dans le miroir l’aube

Touchant l’écume de la mer avec le bout des doigts pour sentir la fraîcheur de tes baisers dans ma blessure sempiternelle

El destino es la aceptación de la cicatriz

De las espinas tatuadas en tus mejillas
Mientras esperas en el espejo el amanecer
El escorpión recorriendo tu piel renunciando por amor a su naturaleza
Tocando la espuma del mar con la yema de los dedos para sentir el frescor de tus besos en mi sempiterna herida
En el pentagrama de su alma hice equilibrio para colocarme junto a su pecho y escuchar la melodía de su sueño
Cómo no saltar al vacío
Si es la mejor opción de pertenecer al olvido en el subconsciente
Donde las rosas florecen en invierno
Cuando sus manos son níveas entre el arrullo de un paisaje de hielo

Un traje sin alas

Je ne sais même pas si tu existes vraiment en te regardant dans le miroir

Te he visto descender a los infiernos
Para que nunca caiga el telón de la función
Cuando tomas absenta para olvidar el atrezzo de tus delirios bajo la luna desnuda
desde el borde del escenario lanzas rosas negras para quedarte con las espinas en los estigmas de tu interpretación
Gira la bailarina en la caja de música
En el silencio de una habitación
En el psiquiátrico cuya ventana da al laberinto de tus lágrimas
de rímel negro
Deshilas sueños para hacerte un traje sin alas que disimule tu locura
Ni siquiera sé si existes realmente mirándote en el espejo

Ama tu sonrisa

 

Si tu travailles dur, tu arriveras plus vite à la fosse commune où dorment pétrifiés les coeurs de ceux qui ont cru au récit de la bête
Ils ont mis un prix à la liberté de ton esprit
dansant sur le mascara de vos yeux
Aime ton sourire et construit ton existence à la mesure de ton rêve

Han puesto precio a la libertad de tu espíritu
danzando sobre el rímel de tus ojos
En la labor ordinaria de aniquilar tus sueños
Existen hilos invisibles que amordazan el eco de tus cicatrices
Si trabajas duro llegarás antes a la fosa común donde duermen petrificados los corazones de quienes a destajo se creyeron el relato de la bestia
Ama tu sonrisa y construye tu existencia a la medida de tu sueño
Arroja al mar tu uniforme de realidad construida sobre las miserias de la mentira
Y baila desnuda a la orilla de tu bendita resurrección

Siempre mariposas negras

Des papillons noirs dans ton lit.
Il y a toujours des papillons noirs

Siempre mariposas negras.
La jaula de los grillos,
interconectadas las antenas de la periferia
al margen de tus venas.
Los ojos vueltos hacia atrás,
masticando sombras.
Mariposas negras sin destino ni pan
espantadas de la alargada raya de tu rímel.
Haces la calle de vuelta a casa
para meter el corazón en hielo
Esa chica de la barra del bar marcando su frontera con las uñas,
la teleoperadora que hace gárgaras pa’desinfectarse la boca,
la cajera del super del barrio que hace números para cuadrar su vida;
tu devenir alimentándote para que le saques los ojos.
Qué silencio
tan tramposo
después de darte una ducha
y que la piel vaya escurriéndose por el desagüe.
Mariposas negras en tu cama.
Siempre mariposas negras
a borbotones desde tu cabeza
aplastadas al vuelo

Bonne et heureuse année

quand tu rêves de l’irréalité 

projette le battement de ton essence

pour recréer ta propre vérité