Las babas de la desmemoria se vierten sobre los ojos del cuervo picoteando
la NADA
en el laberinto de la rosa.
El pianista salta al vacío con una partitura en llamas.
Las cenizas caen sobre una ciudad miserable donde los hombres no tienen rostro
Y los lobos aullan clavados en sus pechos de navajas y lirios.
La luna se desangra al contacto de un horizonte argentado.
Calaveras son acariciadas por la espuma del mar.
Las grietas atávicas de la piel dorada de las sirenas oliendo a nardos y lágrimas de nácar.
La espada de Damoclès sobre mis sueños.
La papiroflexia de mi dolor.
Un corazón de papel bajo la lengua de la Gorgona.
¿Y si Platón tuviera razón y la realidad solamente fuera posible en las oscuridades de la caverna?
La cajera pasa el último producto
Y yo
sigo pensando
que soy
un náufrago
La bave de l'oubli se répand sur les yeux du corbeau
Picorant le RIEN dans le labyrinthe de la rose.
Le pianiste saute dans le vide avec une partition en flammes.
Les cendres tombent sur une ville misérable où les hommes n'ont pas de visage
Et les loups hurlent, empalés dans leurs poitrines de couteaux et de lys.
La lune saigne au contact d'un horizon argenté.
Des crânes sont caressés par l'écume de la mer.
Les fissures ataviques de la peau dorée des sirènes
Sentant le nard et les larmes de nacre.
L'épée de Damoclès sur mes rêves.
L'origami de ma douleur.
Un cœur de papier sous la langue de la Gorgone.
Et si Platon avait raison et que la réalité n'était possible
Que dans les ténèbres de la caverne ?
La caissière scanne le dernier produit
Et je continue de penser que je suis un naufragé
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